VIVRE LE DEUIL ENSEMBLE
Accompagnement des personnes en deuil
Accompagnement des enfants
L’enfant a besoin de connaître la vérité, de participer aux rites de la mort et d’entendre qu’il n’est pas responsable du décès d’un proche.
Il a également besoin d’aide à construire ses souvenirs et à exprimer ses émotions comme la peur, la colère, la tristesse et la joie.
Les enfants en deuil sont dans un premier temps reçus en entretien individuel. Ces entretiens permettent d’instaurer un climat de confiance réciproque. Ils permettent également à l’accompagnant de l'enfant de connaître l'association et son fonctionnement.
Ils peuvent ensuite, s’ils le souhaitent, rejoindre un groupe composé d’une dizaine d’enfants âgés entre 4 et 12 ans avec 2 animateurs spécifiquement formés.
Dans le groupe, les enfants se sentent en confiance, écoutés et non jugés.
Ils le témoignent par des paroles comme :
« Ici on peut tout dire, tout le monde a vécu la même chose. »
L'accompagnement proposé se fait en 10 séances de 2 heures qui se déroulent le samedi après-midi à LIPSHEIM et qui porte sur des thèmes précis avec des supports pédagogiques adaptés. Les parents accompagnants sont pris en charge par deux bénévoles.
Deux à trois mois après ces 10 rencontres, une sortie, sans les parents, est organisée pour faire le bilan.
Accompagnement des adolescents
Comment répondre aux jeunes en perte de structures, de liens familiaux et de repères face à toutes les blessures de la vie et comment les préparer à la vie d’adulte avec de surcroît un deuil à gérer ?
L’un de nos objectifs est de rencontrer les jeunes là où ils sont, ce qui exige de sortir des schémas préétablis. Oser prendre le risque de la rencontre avec les adolescents pour briser leur isolement et souvent leur sentiment d’abandon après le deuil est essentiel.
Les besoins des adolescents sont en effet particuliers, eu égard à leurs difficultés souvent suraigües d’affronter, outre le décès d’un proche, les angoisses existentielles qui sont les leurs.
Suite à un (ou plusieurs) entretien individuel, l’adolescent peut rejoindre un groupe d’entraide et peut y participer autant de fois qu’il le souhaite. Il peut inviter un ou une ami(e) à l'accompagner pour que ce dernier prenne conscience de sa souffrance, comprenne son raisonnement et son fonctionnement et puisse ainsi mieux le soutenir.
Ces rencontres sont organisées, gratuitement, un vendredi soir par mois, à l'ANTICAFE à Strasbourg, de 18h30 à 20h30.
Une sortie « prise de risques calculés pour grandir » est organisée chaque année. Elle permet de valoriser les adolescents face aux difficultés, de les encourager à les dépasser et de leur permettre de reprendre goût à la vie et confiance en eux.
Les jeunes sont plus que jamais en situation de vulnérabilité et d’insécurité. Il est important de cheminer avec eux, de les écouter dans une période où ils sont en construction de leur personne et de leur projet.
Accompagnement des adultes
Le premier contact avec la personne adulte en deuil se fait en général au travers d’un entretien téléphonique, suivi si elle le souhaite d’entretiens individuels.
Lors de ceux-ci, la confiance s’instaure et l’animateur peut cerner les besoins de la personne et l’informer de la possibilité d’intégrer un groupe d’entraide.
Pourquoi intégrer un groupe d’entraide ? Parce que la personne en deuil :
-
est isolée
-
cherche à donner un sens à sa vie après un décès
-
souhaite rencontrer d’autres personnes qui traversent la même épreuve
Parce que le déni ou l’évitement de la souffrance ont des répercussions sur la santé.
Le groupe d’entraide se compose d'environ 10 personnes en deuil qui se rencontrent mensuellement, le samedi après-midi à LIPSHEIM dans une salle dédiée.
12 rencontres de 4 heures sont programmées et abordent des thèmes relatifs au travail de deuil ; elles sont animées par deux bénévoles spécifiquement formés et ayant eux-mêmes traversé les épreuves du deuil.
Ces moments de partage sont pour eux l’occasion de prendre le temps et le droit de vivre leur épreuve, dans une société qui privilégie la consommation et la rentabilité et favorise le déni de la souffrance.
Six mois après la dernière rencontre, les participants sont invités à une séance « bilan » pour évaluer leur cheminement dans le travail de deuil.
Un témoignage :
« Parler est un besoin, écouter est un art.
Vous avez été des artistes merveilleux, réussissant à changer mon regard sur les évènements vécus.
Vous avez fait de mes émotions des alliés, j’ai avancé grâce à Vous, à Nous !
Me révéler à vous, c’était me révéler à moi-même.
C’était les 4 heures mensuelles les plus agréables que je n’ai jamais passées.
Je ne vous oublierai jamais, ne changez absolument rien.
Merci 1000 fois ! »